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Les Éparges

La crête des Éparges est un symbole de la boucherie que fut la Première Guerre mondiale. Le général Joffre, commandant en chef des armées, et l'état-major français en font le point capital pour contrôler la plaine de la Woëvre et sécuriser l'acheminement de matériel à Verdun depuis Bar- le-Duc. Les Allemands occupent la crête à partir de septembre 1914. Les Français engagent plusieurs assauts pour la reprendre en février, puis en avril 1915, avec pour résultat de maigres avancées et des pertes humaines colossales qui se chiffrent en dizaines de milliers de morts.

Lorsque Michel Dupré y arrive en septembre 1915, l’horreur est toujours présente. Une boue informe faite de milliers de corps, de sang, de terre et d’eau recouvre la crête et ses versants, comme le montre le texte poignant qu’a écrit Michel Dupré dans un de ses carnets.

Aux Éparges, une nouvelle façon de combattre est expérimentée : c'est la guerre des mines. L’état- major français fait creuser des galeries sous les lignes adverses pour les faire exploser. Les Allemands creusent également des passages souterrains et c'est ainsi que le 28 septembre, une mine allemande explose à proximité de la compagnie de Michel Dupré, faisant deux morts et trois blessés.

Le 3 octobre, le poste téléphonique de Michel Dupré est détruit par un obus. Un de ses camarades est tué sur le coup. Michel Dupré, enseveli, parvient à se dégager. Il transporte immédiatement l'appareil téléphonique dans un autre abri et rétablit les lignes en un minimum de temps. Pour cela, il sera décoré de la croix de guerre (voir la photographie prise par Pierre Brancher).

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